Je ne résiste pas au plaisir de parler aujourd’hui d’une certaine madame Laure Meudec, contribuant ainsi, j’en conviens, à l’efficacité de son plan de communication.
Un rapide “googling” m’informe de l’âge de madame Laure Meudec : née le 23 février 1973, et bien que plus jeune de près de 10 ans, madame Laure Meudec a donc connu comme moi, la mort de Claude François, l’entrée des chars russes à Paris en 81, le bug de l’an 2000, et comme moi, elle semble avoir un rapport conflictuel avec le coiffeur et porter des lunettes : c’est fou comme Google regorge d’amitiés potentielles !
En 2020, madame Laure Meudec devient la première élue de Soumont-Saint -Quentin ! J’imagine la fierté des habitants : une femme, c’est tendance !, en activité, c’est jeune et dynamique ! De quoi envisager avec sérénité une entrée apaisée mais ferme dans la modernité de la ruralité ….
La carrière médiatique et politique de madame Laure Meudec aurait pu en rester là mais voilà que madame Laure Meudec décide de frapper un grand coup. Qui sait, le JT de TF1 en “prime” ? Direction les réseaux sociaux, on ne sait jamais ce qui se trame dans sa bonne ville. Bingo, la voilà, la pépite, le Graal espéré pour accéder à la télé….UNE RAVE PARTY !
Ni une, ni deux, madame Laure Meudec, en véritable Jeanne d’ Arc des esgourdes, va protéger les oreilles de ses administré(e)s.
Il faut dire qu’une bande de doux “raveurs” s’acharne depuis des semaines à entrer dans les clous administratifs pour organiser une soirée “electro” sur un domaine privé, hélas administrativement dépendant de la mairie de Soumont. Il serait vain d’expliquer à madame Laure Meudec la différence entre une “rave” party et une soirée privée mais déclarée, puisque madame Laure Meudec semble voir fleurir tout autour de sa ville des “rave-partys sauvages”, comme elle le dit dans le reportage de France 3 diffusé hier soir. “Sauvages” en plus !!
Deux jours avant l’événement culturel ( car il s’agit bien d’un événement culturel, surtout si l’on se donne la peine de voir la liste des artistes pressentis et le “cv” des organisateurs), madame Laure Meudec use (abuse ?) de son pouvoir atomique et interdit la manifestation.
Motifs invoqués : la proximité des habitations et les nuisances sonores. Un lecteur lambda, peu au fait du dossier, se dirait naturellement : “ mais que voilà une élue réactive et soucieuse du bien-être de ses administré(e)s et puis on ne décide pas de vivre à Soumont pour se retrouver envahi par des “raveurs”, “sauvages” en plus !”.
En réalité, et l’étude simple du dossier le confirme immédiatement, cette soirée musicale devait se tenir à plus de 400 mètres des premières habitations avec service de sécurité, contrat(s) et information auprès de la gendarmerie. Dans le genre “rave” sauvage, c’est tout de même la version Ehpad !
Que retenir de ce ridicule fait-divers ? Rien, si ce n’est l’extrême médiocrité de la démarche de madame Laure Meudec. En se parant ainsi d’un drap de vertu prophylactique, madame Laure Meudec ne sera parvenu qu’à crisper encore plus un dialogue qu’on espérait désormais possible entre des associations soucieuses des règles de droit et certain(e)s élu(e)s qui sont prêt(e)s à toutes les bassesses administratives pour diaboliser une forme d’expression majeure.
Je suggère plutôt à madame Laure Meudec de mettre en débat, lors de la prochaine réunion du conseil municipal la question suivante : comment doit-on nommer les habitants de Soumont-Saint-Quentin ? Google n’indique pas le gentilé, alors Soumontois (?), Soumontoises (?), souvenez-vous que le talent d’un maire ne se résume pas à sa capacité à créer un “buzz” ridicule mais à explorer les pistes (diverses) du dynamisme économique et culturel.