Et si on en profitait pour ….
en ces temps historiques (c’est tout de même moins vulgaire que ….temps de m….), il faudrait savoir faire contre mauvaise fortune, bon coeur et profiter de cette “pause” mondiale pour organiser un peu mieux notre petit jardin local. Mon dernier billet qui reprenait le manifeste lancé par les acteurs de la scène electro local dépasse les 3000 vues. Je passe ici l’orgueil plus ou moins avouable du succès pour souligner avec force le besoin et la nécessité de structurer notre petite “communauté” electro normande. Il est peut-être temps de passer à la vitesse supérieure et de mettre en place cette Fédération des musiques électroniques, ou tout au moins d’en poser les fondations.
Une Fédération pour quoi faire ?
Ce crise sanitaire va avoir de graves répercussions et le monde culturel va payer un lourd tribut à cette “guerre”. En ce qui concerne les acteurs des musiques électroniques, déjà fragilisés par un manque de reconnaissance et de soutien ( la situation évolue mais cette expression artistique reste encore trop souvent reléguée au rang de divertissement ), il y a fort à parier que la reprise, le retour à la vie “d’avant” se fera sur un terrain économique en grande partie dévastée. Sans rêver à des lendemains de cocagne, il y a fort à parier que seules les plus grosses associations parviendront (et encore !) à se remettre de cette paralysie. Il y a donc plus que jamais urgence à unir les paroles diverses dans une voix unique qui puisse informer, collecter et rendre visible (et lisible) la situation exacte de ce secteur qui nous est cher. Le manifeste est un premier acte encourageant et il se finit sur l’annonce d’une fédération. La page Cave Caenem peut, pour un temps, servir de lien avec la communauté electro caennaise et normande, mais ce n’est pas son rôle initial. D’autres initiatives doivent prendre le relais mais ce qui importe c’est que surgisse rapidement un discours uni et porté par des voix indiscutables et respectées. Le monde du théâtre ( ma première famille) a su, dès la fin de la deuxième guerre mondiale, mettre en place toute une série d’organismes représentatifs et donc assumer un travail de lobbying dont les héritiers actuels profitent encore. A l’échelle locale (et les chiffres de “visites” sur Cave Caenem le prouvent), il y a un public (nombreux), des artistes et des techniciens qui oeuvrent toute l’année pour que vivent ces musiques. Je ne vais pas reprendre ici les arguments du manifeste mais il faut absolument que les institutions ( ville, département, région et Etat) identifient rapidement un secteur qui apparaît encore trop souvent comme éclaté ou confisqué par des personnalités représentatives d’un genre musical et donc pas nécessairement consensuelles.
Une Fédération, sous quelle forme ?
Inutile de revenir ici sur l’échec de la NEF, la première tentative plus ou moins inféodée au Cargö. Les raisons de cet échec sont multiples mais il semble désormais acté que la Smac mettra à disposition ses bureaux pour accueillir un nouveau projet et ce n’est pas rien tant il s’agit ici de sortir des rencontres de comptoir pour “professionnaliser” des pratiques. Pour le reste tout doit rester ouvert, et je fais confiance aux discussions que susciteront ce billet pour engager la réflexion “constituante” : un(e) président(e), un bureau, des statuts, un objet réel ( défendre et promouvoir les musiques électroniques à Caen et en Normandie ?), des rendez-vous réguliers, une charte initiale….Tout est à construire mais nous avons du temps pour cela, le temps du confinement….
Alors je lance le débat, et pour le reste, qui aime ces musique…me suive !