Mine de rien, avec constance et persévérance, certains collectifs musicaux atteignent l’âge de raison et en profitent pour faire la fête. C’est le cas du collectif OIZ qui s’apprête, le 8 novembre prochain, à investir la Fonderie et fêter par la même occasion ses dix années d’activité. 

Au départ, comme souvent, des amis d’enfance soudés par une même passion pour les musiques électroniques. On est en 2015, à Lisieux, une petite ville calme et tranquille que la Solar Family, un autre collectif lexovien, tente aussi de dynamiser. Très vite l’appel de Caen, la capitale régionale, se fait plus pressant et comme d’autres collectifs, s’engage alors la quête de dates dans les bars pour conquérir ou séduire un nouveau public. Il suffit de relire certains billets pour voir combien les places sont de plus en plus convoitées au fur et à mesure que les lieux d’expression se raréfient. Une pandémie mondiale vient stopper toute dynamique mais les membres de OIZ en profitent pour radicaliser leur démarche et se lancer dans des aventures et des collaborations fructueuses, comme cette belle et folle soirée au Wip ( https://cavecaenem.fr/index.php/2022/11/20/dysprosium-un-retour-dans-la-cour-des-grands/), en novembre 22, avec Black Moon, histoire de bien marquer la fin du Covid. 

Quelques mois auparavant, une première claque bienvenue contre la morosité des mesures sanitaires avait été balancé (https://cavecaenem.fr/index.php/2021/11/28/quand-la-nuit-caennaise-dit-meme-pas-peur/) avec un public qui jouait à cache-cache avec les masques. On retrouve des noms qui forment l’Adn du collectif, Peck et Onelas et lentement s’organise l’idée et le principe des soirées Implosion ( https://cavecaenem.fr/index.php/2024/04/14/implosion-act-iv-oublier-le-bruit-du-monde/) qui, chacune à leur manière, font  de plus en plus entendre et voir un propos ambitieux et professionnel. Derrière cette montée en puissance, en coulisses, se met aussi en place l’apport décisif d’Elypsonore qui sculpte dorénavant le son de toutes les grosses soirées et l’imaginaire de Pan Tilt pour illuminer tout ça !

À l’heure où certains collectifs caennais ronronnent ou disparaissent tout simplement, OIZ revient sur ses terres natales, en décembre 24 pour se lancer dans la conquête de la scène régionale et ils investissent avec talent l’ingrate salle du parc des expositions de Lisieux, raflant au passage, pour ma part, le prix de la soirée électro 2024 la plus réussie ( https://cavecaenem.fr/index.php/2024/12/01/dysprosium-mega-king-size-boom-boom/). 

Dix ans donc, l’âge de raison en quelque sorte et c’est à la Fonderie, de 22 h à …8 h du matin, samedi prochain. Au programme, anniversaire oblige, les valeurs sûres du collectif, Peck, Onelas mais aussi NHM, LABN et Majoka. Histoire de s’ouvrir à l’international, je prêterai une oreille attentive à la dj berlinoise KTK et qui sait, je changerai peut-être d’avis sur Isabelle Beaucamp qui, lors de son passage au premier Skoll festival, m’avait un peu … énervé. Pour accompagner ces deux « déesses » echt aus Berlin, le lyonnais Rorganic devrait contenter les amateurs avec la « brutalité » organique de sa techno sans concession. Si avec tout ça, on ne vous donne pas envie de faire un tour à la Fonderie ….

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