Une rentrée culturelle un peu “mollassonne”  en ce qui me concerne , avec des propositions qui peuvent ( parfois) me faire de l’œil sans que s’en détache pourtant la petite pépite incontournable. Fin des “petits” festivals Morpho et Palma et ce soir on fêtera les 20 ans d’Ed Banger records au Cargö tandis que les chars de la Techno parade, à Paris, fêtera, elle ses 25 ans. Et dire que j’étais là, en 1999, derrière cette foule, à regarder Jack Lang sur un char, dans sa toujours aussi délicate chemise bleue sans col avec Carl Cox à ses côtés. 

La techno faisait peur, alors, il s’agissait alors de lui donner un peu de respectablité institutionnelle et puis faire la nique à la Love parade berlinoise qui allait très vite exploser sous son gigantisme obscène. Autres temps, autres mœurs….

Après avoir géré, au sein même de mes amies proches, une vaine et stérile polémique sur des fautes dans du matériel publicitaire proposé par une grande maison culturelle de la presqu’Île, je réponds, par ci par là, à d’autres ami(e)s qui me demandent : “ Et toi, tu iras à NDK 3 ?” et moi de répondre qu’à mon âge on ne change plus ses habitudes tout en me disant qu’il en va des habitudes comme des draps de lit : il faut tout de même penser à les changer ne serait-ce que pour renouer avec le plaisir évanescent de dormir dans des draps frais !

En ce qui concerne NDK ( 3 ans, l’âge de raison ?), faute de contradicteurs, on m’attend souvent au tournant, comme si à moi seul je pouvais donner le “la” de ce qu’il convient de dire ou de penser de cet événement qui semble connaître, d’année en année, une cure d’amaigrissement qu’on espère tous bénéfique pour la bonne forme. Espérons que les organisateurs de NDK auront veillé à bien vérifier la présence d’un “h” dans l’étHique de sa conception au risque de finir en vieux canasson, une seule lettre vous manque et le …réseau s’enflamme !

On retient cependant la “consécration” d’Obsolete lors de la deuxième soirée du micro-festival NDK, même si le choix d’inscrire (dans la “com”) le nom du collectif plutôt que celui des deux artistes qui le représentent interroge. Pour le reste, une programmation qui se veut défricheuse ou radicale et on n’oublie pas pour autant les promesses initiales ( qui n’engagent que celles et ceux qui y croient ) d’un festival porte-parole des artistes locaux, ah, les promesses !

Heureusement, pour les gloires ( certaines) et les jeunes pousses locales, il y a le retour inespéré ( et salutaire) d’Arbrazik, samedi prochain à la Demeurée.  Arbrazik donc, soutien actif de la Demeurée dès les premières heures et qui nous avait régalés, avant le covid, donc il y a un siècle, de soirées exceptionnelles, certains billets de Cave caenem en témoignent. Pour un véritable moment de fête et de musique, c’est là qu’il faudra se rendre, ne serait-ce que pour la présence de NJ, avec sa science de la trance impeccable, Totem ( en “feat” avec Grunch), la promesse d’un joli dialogue musical et le retour de Cyber Solis, vu il y a deux semaines au Portobello et gorgé de sonorités rockabilly déjantées. 

Il y a quelque chose de paradoxal, vu de Caen, à rêver aux étoiles de Lisieux mais c’est pourtant là que se portent nos espoirs réels de renouveaux festifs. Les Perséides donc, le 4 novembre, et on surveillera de très près ce ciel étoilé lexovien qui donne enfin à cet automne 2023 normand l’élan dont nous avons besoin pour aborder l’hiver. La programmation ( Sara Zinger, Tolvy et Zélie) accorde une place de choix aux femmes, on nous parle même d’un tremplin, histoire de mettre le pied à l’étrier à de jeunes “chevaux” qu’on n’espère pas étiques ( sans “H”). Bref, ça grouille de vie, d’espoir et de renouveau dans le petit monde electro normand, à condition de ne pas rester trop ébloui par un arbr(isseau) de trois ans qui cache parfois la forêt ou …les étoiles. 

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