Hier, c’est du côté de Lisieux, à Glos plus exactement, que l’on pouvait avoir rendez-vous avec la dernière proposition festivalière de l’été. Une intrigante Fearless Party avec une affiche musicale qui s’annonçait comme electro et …. familiale. 

Pour s’y rendre, le GPS est de rigueur et c’est dans une zone industrielle, entre Lisieux et Glos qu’on finit par aboutir, sur le parking et les dépendances de la société Seriprim. Les organisateurs, confiants, souhaitent, avec modestie mais assurance, faire de ce « spot » en devenir une nouvelle adresse electro-friendly qui, à terme, devrait dépasser  l’horizon purement lexovien. Bref, on est peut-être devant une nouvelle adresse à retenir, raison de plus pour envisager le déplacement. 

Programmée de midi à minuit, cette Fearless Party coche d’emblée des cases positives : un espace isolé de toutes habitations et donc sans risque de nuisance sonore, un prix d’entrée libre mais entièrement reversé au profit d’une association caritative ( www.lesptitscourageux.net), une sécurité assurée par un partenaire professionnel, enfin ( et surtout) une programmation minimal-house et techno avec un line-up qui mélange de très bonnes signatures locales, Bruderschaaft en tête mais aussi R’1 en b2b avec Padme, confrontées à des (vieilles) pointures nationales comme Chris Honorat et des membres de Katapult ( Laëtitia &Alex)…. On a vu, dans le coin, des festivals plus installés et (beaucoup) plus richement dotés, faire preuve de moins de générosité et d’intelligence de programmation.

Le site est accueillant, à l’image de ces policiers souriants qui semblent faire copains-copains avec les organisateurs et tant que le soleil est de la partie, l’atmosphère est chaleureuse. Un système son encercle la piste et il rend honneur aux lignes stéréoscopiques et spatiales des artistes présents. Pour finir, un bar sympathique et aux prix serrés finit par rassurer sur le côté « pépouze » de la proposition. On y vient donc un peu en famille, le côté Fearless remplissant à plein son effet rassurant et les dimensions resserrées de l’ensemble donnent au festival un aspect intime mais professionnel. On souhaite évidemment que le public ( très local) fasse un peu plus honneur aux artistes présents dans l’avenir tant il est resté scotché au bar et se risquant que très très rarement à oser se déplacer devant la scène. Dommage car cette frilosité aura eu forcément un impact dans l’investissement des différents artistes qui, trop souvent, se seront exprimés dans le vide. 

Pourtant, se trémousser sur l’herbe de la piste était le seul remède possible contre le froid automnal qui, un peu en traître, s’est installé vers 18h. Il faisait bougrement froid c’est peut-être cela qui explique la petite erreur de programmation avec une prestation de Laëtitia&Alex, vers 20h, toute en langueurs estivales là où on espérait une énergie un peu plus nordique pour nous réchauffer.

Pour le reste, on ne peut qu’être heureusement surpris et étonné devant la qualité musicale, qui de Steve Anarkia au final de Bruderschaaft avec un Live-techno plus « mental » que d’ordinaire aura donné à entendre un bouquet sonore à la fois cohérent et parfaitement adapté à l’esprit de cette première édition, une sorte d’initiation fine et tendue, exigeante et précise aux musiques représentées. Avec quelques degrés en plus et un public moins frileux on avait là un rendez-vous propre à satisfaire le plus coriace des teufeurs ! 

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